La protection des données confidentielles pourrait passer par leur autodestruction.

Sécurité informatique : les données confidentielles pourront bientôt s’autodétruire ?

La protection des données confidentielles pourrait passer par leur autodestruction. Des mesures allant dans ce sens semblent déjà avoir été prises par les industriels avec notamment le smartphone conçu en commun par BlackBerry et Boeing.

Des mesures allant dans ce sens semblent déjà avoir été prises par les industriels avec notamment le smartphone conçu en commun par BlackBerry et Boeing. 

Détruire les informations pour les protéger

En mars 2014, BlackBerry et Boeing faisaient sensation en annonçant la commercialisation prochaine d’un smartphone particulier. Les informations contenues dans la mémoire de celui-ci pourraient s’autodétruire dès lors qu’une tentative d’intrusion ou d’ouverture se produisait. Le pirate ou le voleur n’aurait alors plus qu’une coquille vide entre les mains, ce qui serait particulièrement intéressant face au risque de vol de données sensibles.Si la solution rappelle avant tout le cinéma de science-fiction, il faut savoir qu’elle est une réalité depuis longtemps puisque BlackBerry et Boeing ont déjà sorti leur appareil. Au vu des possibilités offertes par le smartphone, on se rend compte que désormais, la protection des informations confidentielles est poussée à l’extrême.

Les informations contenues dans la mémoire de celui-cipourraient s’autodétruire dès lors qu’une tentative d’intrusion ou d’ouverture se produisait.

Comment en effet reprendre ses activités après la destruction des appareils ?Comment surtout récupérer les informations perdues ? Avec un ordinateur, il suffirait d’entreprendre une mesure de récupération pour continuer à travailler après la destruction physique. Il serait tout à fait possible d’en faire de même avec un smartphone. Cependant, les informations sensibles effacées sont à 100 %irrécupérables, ce qui n’est pas surprenant vu qu’il s’agit du principe de la destruction de données. Ces dernières sont pourtant indispensables à la reprise des activités et le besoin de sécurité ne semble pas justifier des mesures aussi excessives. L’adoption d’une telle solution nécessite ainsi avant tout de savoir apprécier les risques auxquels on s’expose.

 

Et ensuite ?

Que peut faire un professionnel ou une entreprise dès lors que ses données sont effacées ? A priori, rien du tout. Il s’autopénalise même en procédant de la sorte, car en fonction de l’importance des informations perdues, il devra rebâtir ce qu’il a déjà construit. Si un pirate tente par exemple de s’introduire dans une base de données client pour revendre les informations à un concurrent et que celle-ci se détruit, l’entreprise aura la tâche difficile de lancer une nouvelle prospection et tenter de fidéliser une nouvelle fois les clients. Son activité qui aurait dû évoluer en vitesse de croisière revient en quelque sorte à son premier stade.

Avec un ordinateur, il suffirait d’entreprendre une mesure de récupération pour continuer à travailler après la destruction physique.

Pour autant, la solution proposée par BlackBerry et Boeing n’est pas mauvaise et présente même des avantages non négligeables. Son seul inconvénient se trouve toutefois dans l’impossibilité de récupérer les informations, et ce, même s’il faut reconnaître que la sécurité et la confidentialité de celles-ci sont garanties dans ce genre de cas. Un disque dur livrera toujours des informations après formatage tandis que le Cloud a déjà témoigné de sa vulnérabilité aux pirates informatiques à maintes reprises. Seule la suppression définitive et sans sauvegarde est la solution la plus sûre pour empêcher que des données sensibles ne tombent entre de mauvaises mains.Dans tous les cas, une telle mesure devrait être perfectionnée par l’ajout de nouvelles fonctionnalités assurant par exemple la disponibilité des informations pour le propriétaire, même après suppression.