réseaux sociaux, djihadisme, cyber-terroristes

Le combat contre le cyber-jihadisme est voué à l’échec

Le cyberdjihadisme ou cyber-djihadisme est la promotion du djihadisme et des objectifs islamistes par le biais de l’interne, en particulier les réseaux sociaux. Ces derniers tentent de prendre les mesures nécessaires en supprimant les comptes de ces terroristes qui publient leurs messages et autres contenus sur Facebook, Twitter, YouTube ou Instagram. Cependant, le combat pour contrecarrer les actes de ces cyber-terroristes est voué à l’échec. Pourquoi ? Car les solutions actuelles ne sont que pour le court terme selon Gérôme Billois, expert au sein du Club de la sécurité de l’information français (Clusif).

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Pourquoi est-ce une lutte presque impossible ?

D’abord, il est facile de rouvrir un compte fermé. Cette opération peut se faire en moins de 60 secondes grâce aux inscriptions automatisées. Même après avoir fermé 235 000 comptes, le géant Twitter n’a fait que retarder la bombe. Les jihadistes, désireux de faire leurs propagandes terroristes, pourront toujours ouvrir et promouvoir leurs comptes seulement en donnant l’identité de leurs nouveaux pseudo à leurs disciples ou confrères.

Ensuite, il peut y avoir des complications lors de ces fermetures de comptes, notamment la migration des djihadistes vers des réseaux sociaux confidentiels et cryptés. Ces criminels arrivent même à s’acheminer vers le « darkweb » ou « web profond », désignant la partie de la toile accessible en ligne, mais non indexée par les moteurs de recherche.

Le darkweb, la cryptographie, cyber-dissimulation, etc.

En raison des contrôles incessants au niveau des réseaux sociaux, les cyber-jihadistes migrent vers le Darkweb ou la cryptographie et ont recours aux logiciels et applications délicats comme Darknet ou le Telegram dont les échanges peuvent être cryptés.

Par ailleurs, tout le monde peut accéder sur le web à ces logiciels d’anonymisation, de cryptage et de cyber-dissimulation, de plus il n’est exigé aucune habileté particulière pour l’application.

Les réseaux sociaux pressés par le gouvernement

Twitter, YouTube ou Facebook ont subi récemment des pressions venant de divers pays. Ces derniers veulent que les réseaux sociaux s’appliquent davantage à lutter contre les endoctrinements terroristes en ligne et l’usage de leurs plateformes par les réseaux jihadistes.

Ces géants de l’interaction sociale ont fait savoir qu’ils chercheraient tous les moyens possibles pour éradiquer ce fléau. Toutefois, les spécialistes en cyber-sécurité affirment que la tâche s’annonce presque impossible avec l’existence de plus de 2 milliards de personnes présentes sur les réseaux sociaux, dont 1,55 milliard sur Facebook et 307 millions sur Twitter.

Une radicalisation des jeunes sur les réseaux sociaux prend de l’ampleur

La Toile confère aux extrémistes violents des moyens de populariser la haine et la violence, voire rechercher des adhérents potentiels en bâtissant des communautés en ligne qui ont pour mission l’incitation à la radicalisation. Ces cyber-terroristes profitent de tous les moyens technologiques notamment les sites faisant apologie du terrorisme, les forums, les vidéos et surtout les réseaux sociaux.

Ces réseaux sociaux sont désormais des éléments clés de la vie des jeunes d’aujourd’hui. Les cyber-djihadistes les utilisent ainsi pour attirer vers eux les jeunes adultes et les adolescents qui, graduellement et suivant des systèmes de radicalisation, brisent leur relation familiale, culturelle, sociale et amicale.

Pour conclure, les réseaux sociaux ne sont pas considérés comme la source de la radicalisation, mais y contribuent, malgré les mesures déjà prises par leurs propriétaires.