Les avions, insensibles aux cyber-attaques

Après le piratage des voitures connectées et la profusion des attaques cybernétiques à travers le monde, une question se pose : les appareils volants peuvent-ils être eux aussi victimes de ce genre d’incident ? Car force est de constater que les avions de nouvelle génération embarquent bon nombre de systèmes connectés. Sachez cependant que « c’est impossible » selon les experts. Si des tentatives de hacking sont bel et bien enregistrées, la conception de l’appareil permet d’y faire face.

Ces campagnes de hackings n’aboutissent jamais affirment les experts

Une cyber-attaque contre un avion et sa multitude de systèmes connectés est un formidable défi pour les hackers. Toutefois, aucune n’a eu d’effet, le risque étant pris en compte dès la conception des appareils, selon les experts.

En témoigne la déclaration de Pascal Andréï, qui affirme que les tentatives, même, si elles sont nombreuses, n’ont pas abouti jusqu’à maintenant. De plus, ce directeur de la sécurité aérienne du groupe Airbus rajoute que la plupart des hackers veulent juste faire le buzz en faisant savoir qu’ils peuvent contrôler un avion à distance. M. Andréï  a annoncé ces propos durant le « Paris Air Forum «  qui rassemble chaque année plusieurs experts du domaine de l’aéronautique.

Une équipe d’élite spécialement choisie pour venir à bout des hackers

Pour faire face à ses nombreuses menaces, les constructeurs ont mis en place leurs propres armées de pirates informatiques. Thales, l’un des leaders européens de la cybersécurité et le leader mondial de la protection des données en déploient notamment plusieurs centaines pour contrôler la vulnérabilité de ses clients. Selon Marc Damon,directeur général délégué de Thales responsable des activités système d’information et de communication sécurisés, 4 plans de défense doivent être mis en place pour faire face aux attaques. Pour commencer,il y a « les règles fondamentales ». Celles-ci comprennent l’actualisation des serveurs, des logiciels, le changement permanent des mots de passe, la surveillance des téléchargements…Vient ensuite « l’intégration des systèmes de cyber-sécurité dès la conception », puis la « supervision des systèmes » et pour finir le « chiffrement des données ».

Néanmoins, M. Darmon insiste sur l’analyse holistique au-delà de l’avion. En d’autres termes, celle-ci doit englober les sous-traitants, le contrôle aérien, les aéroports et la maintenance. Une déclaration qui s’avère être vraie, car chacun des éléments de la chaîne du transport aérien peut être une possible porte ouverte à une campagne d’attaques informatiques.

À noter que le groupe est à la tête de la supervision des systèmes informatiques de 130 multinationales françaises.

Pour sa part, Airbus collabore depuis le début des années 2000 avec des hackers qui l’ont accompagné dans la construction de l’architecture sécurisée de l’A380. L’enseigne fait constamment appel à une quinzaine de personnes pour réaliser « des tests de pénétration » sur les appareils.

Ainsi, face à la multiplication des cyberattaques, tout le monde, y compris les experts, se soucie de la sécurité aérienne. En effet, un hacking pourrait provoquer des conséquences désastreuses. Sachez néanmoins que l’aviation a bien tiré des leçons de l’attaque récente sur les IoT. Voilà pourquoi elle met en œuvre tous les moyens pour lutter contre ces pirates des temps modernes.