Incident de sécurité informatique : les employés risquent le licenciement

Scopelec, un sous-traitant de l’opérateur Orange, est actuellement en procédure de sauvegarde. Selon cette entreprise, cette mesure de protection a été prise à la suite d’un non-renouvellement des marchés lors d’un appel d’offres lancé par Orange en 2021. Suite à la perte de ce contrat important, et après un incident de sécurité informatique, près de 1 000 salariés seraient actuellement sur la sellette.

Près de 1 000 postes en péril

Scopelec est un sous-traitant historique de la société Orange. Fondé en 1973, sous un modèle de groupe coopératif indépendant, il compte 3 600 salariés. Il était en charge de l’installation de la fibre optique. Malheureusement, suite à la perte de contrats importants avec Orange en novembre 2021 après un non-renouvellement des marchés, les postes de près de 1 000 employés sont menacés. En effet, la perte de ce contrat aurait entraîné un déficit financier de 475 millions d’euros environ, ce qui équivaut à 40 % de son chiffre d’affaires. De ce fait, un millier de collaborateurs pourront perdre leur emploi si la situation n’évolue pas dans un sens favorable.

Une procédure de sauvegarde pour protéger l’entreprise

Dans son communiqué, Scopelec a informé le public que la société est mise en procédure de sauvegarde par un jugement du tribunal de commerce de Lyon du 17 mars 2022. Selon l’entreprise, il s’agit d’une mesure de protection sollicitée par le groupe pour faire valoir son intérêt et ceux de ses salariés. Sur BFM TV, le président du directoire du groupe, Thomas Foppiani, affirme que Scopelec continuera à se battre pour protéger l’entreprise et son activité, mais aussi pour honorer les clients.

À titre d’information, la procédure de sauvegarde s’adresse aux sociétés en difficulté qui ne sont pas encore en cessation de paiement. Cette mesure a surtout pour but de faciliter la réorganisation de l’entreprise pour lui permettre de maintenir son activité économique et les emplois de ses salariés. Elle lui laisse ainsi le temps de s’acquitter de ses dettes. Cette procédure se termine par l’établissement d’un plan de sauvegarde. Il faut savoir que la période de sauvegarde sert à effectuer un bilan économique et social de l’entreprise, tout en étudiant toutes les possibilités de son rétablissement. Elle s’étale sur une période d’observation de 6 mois au maximum. Elle peut être renouvelée, mais ne doit pas excéder 18 mois.

Aucune solution palpable jusqu’à ce jour

Depuis le 16 novembre 2021, Scopelec peine à trouver une solution permettant d’assurer la pérennité du groupe et les emplois de ses 3 600 salariés. Bien que la société recherche une solution auprès des acteurs privés et publics, les résultats semblent aujourd’hui peu concluants. Cependant, l’entreprise précise qu’elle a obtenu un cadre conceptuel acceptable de la part de plusieurs repreneurs, en ce qui concerne l’éventualité de transferts de salariés vers d’autres attributaires du marché. Par contre, le groupe Scopelec n’a pas encore trouvé de réponse concrète pour le plan d’accompagnement de la décroissance financier de l’activité, jusqu’à ce jour.

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