La révolution informatique n’entraîne pas que des avantages. En effet, de nouveaux dangers font surface. Le cabinet ‘’Denjean & Associés’’, société d’expertise comptable, d’audit et de conseil dédiée aux grands comptes, aux ETI et aux PME de croissance a mené une enquête sur l’exposition aux risques des sociétés françaises. Dans l’hexagone, excepté les grandes firmes, toutes les entreprises, qu’il s’agisse de PME de TPE ou de startup négligent les dangers de la cyberattaque et ses conséquences.
Les dirigeants d’entreprises négligent le phénomène cybersécurité en constante augmentation
Cette étude menée par l’institut MRCC pour Denjean & Associés, en partenariat avec Gan Assurances a mis en évidence la négligence de nombreuses firmes à l’égard des cyberattaques. Malgré que les sociétés subissent en moyenne 21 incidents de sécurité par jour, seulement 38 % des chefs d’entreprises jugent essentiel le risque que leur boite encaisse une attaque cybernétique alors que plus de la moitié (c’est-à-dire 51 %) des firmes françaises ont déjà été victimes de piratage, d’après cette enquête.
Par ailleurs, les dirigeants des PME et des TPE s’attèlent à penser que les premières cibles des pirates sont autres que les multinationales. Un jugement qui est d’ailleurs complètement erroné. En effet, d’après une étude de Syntec (le syndicat des entreprises du numérique), 80 % des attaques perpétrées sur le territoire concerne les PME. De plus, 60 % ne disposent pas de spécialistes dans le traitement des cyberattaques.
Le président de Denjean & Associés, Thierry Denjean a remarqué, en outre, que les directeurs de grandes firmes sont loin de sous-estimer le danger que représentent les cybers fraudes à la différence des responsables de TPE et PME qui sont très réticents.
Le taux de cyberattaque étant toujours en hausse, des solutions doivent être prises
Selon l’étude « The Global State of Information Security Survey 2016 », la fréquence de cyberattaque a augmenté de plus de 50 % l’année 2015 dans le pays. À noter que cet accroissement a été également enregistré par l’ANSSI. De même, le nombre de cyberattaques chiffré dans le monde a augmenté de 38 % l’année 2015. Par ailleurs, il est à noter que le coût moyen pour une cyberattaque s’élève à environ 4,7 millions d’euros et 60 % des sociétés perdant leurs données arrêtent leur activité dans les 6 mois qui suivent.
Ayant pris conscience de ces dangers, bon nombre d’entreprises se sentent prêtent à adopter de nouvelles mesures de cybersécurité en 2017. En effet, des méthodes de protection doivent accompagner le rythme d’évolution de l’environnement des cyberattaques. Avec l’apparition d’attaques ciblées et de menaces continues, il est certain que de nouvelles stratégies seront nécessaires en termes de sécurité. 60 % des boites françaises sont même déterminées à y accorder un financement supérieur à 1 % de leur chiffre d’affaires annuel.
Par conséquent, 66 % des chefs d’entreprises annoncent qu’ils se chargeront au cours des trois prochaines années à contrecarrer les ransomwares (également appelé logiciels rançons), 70 % déclarent se consacrer à sécuriser leurs données sur le Cloud et 70 % communiquent qu’ils s’appliqueront à prévenir les risques éventuels en rapport aux objets connectés.