Victime de piratage ? L’État lance Cybermalveillance pour chercher de l’aide

Près de 2 longues années se sont écoulées entre la proclamation le 18 juin 2015 de Manuel Valls (premier ministre à l’époque) d’un « dispositif national d’assistance aux victimes d’actes de cyberattaque », et son implémentation. À l’occasion du dernier Forum International de la Cybecriminalité (FIC), l’ANSSI lance le portail Internet « Cybermalveillance.gouv.fr » spécialement conçu pour aider les foyers, les entreprises ainsi que les administrations victimes d’attaques informatiques, telles que les piratages ou les vols de données.

Une décision prise suite aux nombreuses attaques recensées dernièrement

Attaques de ransomwares, campagnes d’hameçonnage, circulation de malware sur le net, vol de data… le danger digital pèse lourd tant pour les particuliers que pour les entreprises. Et à l’égard de ces menaces, se défendre n’est pas toujours si simple. C’est dans cette optique que l’ANSSI (l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information) a investi dans le lancement d’un portail Web. Cette campagne a été menée dans le but de permettre à tous de savoir que faire ou vers qui se tourner dans le cas où ils sont victimes de cyberattaques.

Guillaume Poupard, directeur de l’ANSSI, a d’ailleurs déclaré que l’objectif premier de son service est d’aider les victimes. Il a également annoncé que cette plateforme dédiée (c’est-à-dire le portail Web) va donner la possibilité de trouver de l’aide en cas de cyber-malveillance.

Les dites « grandes victimes » n’ont nul besoin de ce portail web !

L’ANNSI a lancé ce portail Web parce qu’il ne peut pas s’occuper de la majorité des sociétés en terme d’aide aux cyberattaques vu qu’il ne compte que quelques centaines d’agents à son actif. Les entreprises de moyennes et de petite taille sont donc amenées à recourir à Cybermalveillance.gouv.fr pour obtenir de l’assistance. Le directeur de l’Agence spécialisée en cybernétique a néanmoins rajouté que les « grandes victimes », c’est-à-dire les opérateurs d’importance vitale (au nombre de 253 en France) qui touchent à la sécurité nationale, peuvent être aidés directement dans le cas où ils sont victimes de cyber-malveillance sans recourir au portail internet.

Cybermalveillance.gouv.fr n’est pas qu’une simple assistance en informatique

En effet, en plus d’être un excellent moyen pour endiguer les invasions cybernétiques, ce projet constitue également une aide économique considérable pour les collectivités locales. Et pour cause, ce site sert d’intermédiaire entre les particuliers, les administrations et les entreprises avec des spécialistes en cybersécurité à proximité d’eux. Mais la question se pose de savoir si ce portail est fiable, car on ne pourrait pas savoir si les prestataires inscrits sont malintentionnés ou non.

« Pas d’inquiétude à avoir », assure Guillaume Poupard

Afin d’être inscrits sur Cybermalveillance, les prestataires doivent être contrôlés par la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes).

Actuellement, ce portail Internet est mis à l’épreuve dans les Hauts-de-France, une région qui est extrêmement active dans le domaine du numérique. À noter que cette phase de test a démarré le mardi 30 mai et se terminera vers le mois d’octobre 2017.