5 G : quid de la sécurité ?

Actuellement, le monde s’apprête à l’arrivée prochaine de la technologie mobile 5 G. Elle trouvera sûrement sa place au cœur des applications à la fois complexes et sensibles qui ne cessent d’évoluer. Cependant, l’enjeu majeur de cette apparition réside dans sa capacité à résister aux diverses attaques informatiques. Le directeur technique de l’entreprise de cybersécuritéFortinet en France, Christophe Auberger affirme que : « Les réseaux 5G seront des cibles privilégiées dans la cyberguerre, cela ne fait pas de doute ». Il s’agit d’une technologie incluant un système de « security by design », car dès la phase de conception, la sécurité a déjà été prise en compte ; « ce qui n’était pas le cas dans les générations précédentes ».

Un système sécuritaire innovant présenté par la technologie 5G

Laurent Boutet de F5 Networks affirme qu’avec la technologie mobile 5G « tout est là pour avoir une meilleure sécurité ». Elle est basée généralement sur une cohabitation de diverses utilisations à travers un même réseau ainsi que le maniement de logiciels appropriés pour chaque opérateur. Ce qui favorise la découverte d’une vulnérabilité, car dès que celle-ci sera identifiée par un seul opérateur, les autres en bénéficieront. Cependant, sa déficience présenterait des conséquences bien plus considérables qu’au temps de la 4 G. Ce fait remet en cause l’inquiétude du directeur général de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information, Guillaume Poupard qui affirme que : « S’il n’y a plus de réseau, plus de communications, des systèmes entiers ne pourront plus fonctionner parce qu’ils ne pourront plus se parler ». En effet, l’avenir d’un bon nombre d’entreprises reposera certainement sur cette infrastructure notamment afin de modéliser leur business. Néanmoins, avec la technologie 5G, « on cherche à se protéger de gens qui veulent détruire » affirme M. Poupard. Cela constitue un tout nouveau concept.

La technologie 5G pour couvrir au maximum les antennes

La technologie 5G prévoit de très hauts débits et réduit le temps de réponse à l’ordre de la milliseconde. Aussi, elle pourra couvrir une surface d’un kilomètre carré et 10 000 à 1 000 000 d’objets connectés. Cela équivaut à « 100 fois ce qu’on est capable de faire aujourd’hui », énonce Christophe Auberger. Toutefois, le leader du secteur en équipement technologique ou plus précisément le groupe puissant chinois Huawei déchaîne un soupçon par rapport à la sécurité totale de celle-ci. C’est notamment ce qui a provoqué son bannissement du territoireaméricain concernant l’affaire d’espionnage. En outre, cette large diversité d’antennes du futur réseau, notamment utiles pour obtenir les meilleurs débits compte parmi les cibles pour des attaques. Et selon Guillaume Poupard : « Dans la 5G, il faut protéger à la fois le cœur de réseau et les antennes, parce qu’elles deviennent pleines d’informatique et plus intelligentes ». Il ajoute qu’« Il y aura beaucoup plus de sécurité que dans les réseaux d’avant, mais sur un système plus complexe au final, avec une surface d’attaque beaucoup plus importante. Je ne parierai pas pour dire que la 5G sera intrinsèquement plus robuste ». Pour y faire face, il faudra rester en garde pour d’éventuelles subtilisations au niveau des antennes voire les objets connectés, car cela constituera de nouvelles contraintes dans l’évolution des applications.