Arrêt de la production chez Honda à cause d’une attaque informatique

Quelque temps après la grande crise du coronavirus, le constructeur automobile Honda a confirmé être victime d’une cyberattaque. Le porte-parole de la société japonaise a affirmé que la menace a été maîtrisée même si elle aura quelques conséquences « minimes » sur la production. Quelques usines en Amérique, en Europe et en Asie ont été contraintes de suspendre leurs activités pour limiter les dégâts.

L’origine de l’attaque : une rançon logicielle

Même si les détails sur la cyberattaque n’ont pas été dévoilés, The Times et The Verge affirment que le constructeur japonais a été piraté par une rançon logicielle ou ransomware. Un logiciel qui va paralyser le serveur et qui ne peut pas être supprimé sans le paiement d’une certaine somme. Ces logiciels vont récupérer toutes les données stockées dans le serveur et les pirates menacent de vendre les données confidentielles sur le dark web.

Une grande partie du système de production de Honda a été touché par ce pirate : du processus de production jusqu’au contrôle qualité. Un grand revers pour la marque qui a contraint des usines aux USA, au Brésil, en Turquie et en Inde de fermer temporairement leurs portes.

Des conséquences internes

Cette fermeture temporaire va pousser la marque japonaise à débourser quelques millions d’euros pour le paiement des employés. Une somme qui s’ajoute encore après les chômages partiels et les licenciements à cause de la crise du coronavirus.

Les dirigeants ont donc décidé que pendant cette fermeture, les employés ne vont pas percevoir leurs salaires. Une décision qui a fait beaucoup de bruits et a fait bouger les syndicats des employés.

D’ailleurs, les employés n’ont pas pu avoir accès à leurs ordinateurs personnels pendant cette période pour minimiser les risques de fuites de données professionnelles.

Une cyberattaque maîtrisée

Le porte-parole de Honda a affirmé que les conséquences de cette cyberattaque sont minimes. Aucun risque de fuites de données n’a été constaté. Comme les logiciels de rançon sont monnaies courantes dans le domaine du piratage industriel, les grandes firmes possèdent les ressources nécessaires pour limiter au minimum les conséquences.

À l’ère des voitures connectées, les clients craignent surtout un risque de fuites de données personnelles. Le constructeur japonais tient à rassurer ses futurs clients que cette cyberattaque n’aura des conséquences que sur la chaîne de production.

Les transferts des mails et le système de production ont été les plus touchés par l’attaque. Des domaines qui ont forcé toutes les usines de la marque à suspendre ses activités.

D’une crise à une autre

Comme toutes les entreprises du monde entier, Honda a aussi souffert du coronavirus. Après avoir perdu plus de 25 % de ses bénéfices nets par rapport au dernier exercice, l’entreprise était dans l’obligation de licencier une grande partie de ses employés.

Cette cyberattaque est tombée quelques jours avant la reprise des activités de l’entreprise. Ainsi, des usines de la marque comme celui situé à Londres n’ont pas été touchées par ce malware. La réouverture effective a donc été repoussée de 2 jours.