Sécurité informatique : la facture est salée

La cybercriminalité pèse lourdement sur l’économie des entreprises. En une année, les virus informatiques, les vols de données ainsi que les autres frais générés par ces attaques coûtent plus de 1 000 milliards de dollars. Plus inquiétants encore, ces coûts ne cessent de s’alourdir.

Un coût doublé en seulement 5 ans

Selon une étude effectuée par McAfee (éditeur de logiciels de cybersécurité) et le CSIS (centre d’études stratégiques et internationales), les coûts annuels générés par la cybercriminalité ont atteint un pour cent du PIB mondial. En seulement cinq ans, les coûts ont doublé. En 2018, ils sont estimés à 600 milliards de dollars contre 445 milliards de dollars en 2015, utilisez une calculatrice pour voir l’incidence. En raison des réseaux qui sont de plus en plus organisés, cette année, ils ont dépassé les 1 000 milliards de dollars par an.

Des chiffres qui montent en flèche

Puisque la gravité et la fréquence des cyberattaques contre les entreprises ne cessent d’augmenter, ces coûts sont susceptibles de toujours monter en flèche. Cela s’explique par le fait que le monde court vers l’ère du numérique. Ainsi, les techniques et les travaux à distance sont toujours en cours d’évolution. En plus de cela, après les périodes de confinement liées à la pandémie Covid-19, le monde devient de plus en plus sensible aux cyberattaques. Ceux-ci augmentent parce que les cybercriminels bénéficient de beaucoup d’argents. De plus, les risques pour eux sont très faibles.

Un rapport de force inéquitable

Selon McAfee, les 145 milliards sur les 1 000 milliards de dollars correspondent aux dépenses pour la mise en place d’une sécurité informatique. En effet, les organisations criminelles sont de plus en plus adaptées à toutes évolutions qui s’établissent dans le monde du numérique. En plus d’être submergés par un flot de réparations suite à une vulnérabilité continue, les responsables dans la sécurité informatique doivent toujours faire face à ces réseaux criminels. En revanche, cette action est complexe, car ces derniers sont éparpillés partout dans le monde.

Les coûts non matérialisés

En plus des coûts directs occasionnés par un cybercrime, les entreprises font aussi face à une série de coûts cachés. En effet, la menace d’attaques avec les logiciels rançonneurs est le plus populaire. Avec cette méthode, les hackers chiffrent les données d’une entreprise. Par la suite, ils exigent un paiement en contrepartie pour rendre les données volées. Par contre, cette action ne figure que parmi les exemples de fraudes effectuées par les cybercriminels. L’espionnage économique et la fraude financière peuvent encore coûter plus cher pour les entreprises. À part cela, les arrêts d’activités d’au moins 18 heures dans les entreprises attaquées génèrent aussi une perte économique énorme. En 2019, deux tiers des 1 500 entreprises interrogées par le McAfee et CSIS ont affirmé avoir affronté ce type de situation. Le problème ne reste pas là, car ces établissements font souvent face à un impact en termes de réputation. Les ventes peuvent donc être réduites. La productivité des salariés et leur moral sont également touchés.

Une perspective plus dangereuse

Vu l’avancée de la situation, Accenture prévoit que dans les cinq ans à venir, les coûts du cybercrime sont estimés à 5 200 milliards de dollars, plus précisément entre 2020 et 2025. Il existe encore des calculs plus pessimistes comme l’estimation des fonds d’investissement Cybesecurity ventures qui s’élève à 10 000 milliards par an.