Selon les détails communiqués par la chaîne télévisée française BFM TV, 91 % des organisations françaises ont fait face au moins une fois à une cyberattaque durant ces derniers mois. À première vue, cette situation n’a rien d’exceptionnel, pourtant il s’est empiré ces 12 derniers mois. La tendance est ainsi inquiétante.
Une vague d’attaques dans tous les secteurs
Dernièrement, Florence Parly, la ministre des Armées a révélé la cyberattaque qui a eu lieu dans un hôpital militaire français. Toutefois, selon l’étude de l’éditeur de sécurité Proofpoint, il ne s’agit que d’une incarnation des graves situations de piratages informatiques qui affectent la France actuellement. En effet, tous les secteurs sont visés par ces vagues d’attaques, que ce soient les petites ou grandes entreprises, les hôpitaux, les collectivités territoriales ou même les lycées.
Selon donc les chiffres, 91 % des organisations français ont dû faire face à cette situation au cours de l’année. Les 65 % ont même été attaqués à plusieurs reprises. La situation est sous-estimée, car toutes les victimes ne dénoncent pas les attaques qui ont eu lieu. Toutefois, nombreuses d’entre elles ont dues payer les hackers pour avoir à nouveau accès à leurs données qui ont été verrouillées par des rançongiciels.
Une hausse considérable pendant le confinement
Le contexte sanitaire actuel joue un grand rôle dans cette situation déplorable. En mars, des experts en sécurité informatique ont lancé un appel à la vigilance, car le télétravail constituait une réelle opportunité pour les pirates informatiques. La majorité des RSSI (Responsables de la Sécurité des Systèmes d’Information) des grandes entreprises ont noté l’accroissement de l’hameçonnage. Tandis que 20 % jugent que les télétravailleurs ne sont pas bien équipés en matière de technique de sécurité dans son travail. Malheureusement, la situation tend à s’aggraver dans les 12 prochains mois.
Peu d’entreprises y font face
Plus de la moitié des RSSI jugent que leurs entreprises seront encore ciblées dans les prochains mois. De plus, la majorité d’entre eux regrettent que leurs sociétés manquent de préparation face aux prochaines attaques, car elles négligent le domaine de la cybersécurité. En revanche, 14 % des RSSI ont affirmé que leurs entreprises sont prêtes aux éventuelles attaques informatiques.
La solution, c’est de déployer une stratégie forte dans le domaine de la cybersécurité et de former les salariés. Par contre, la plupart des organisations n’ont pas les moyens suffisants, que ce soit en ressources ou en temps, pour mettre en place ces stratégies.
Dans leur communiqué en fin novembre, la Cigref indique avoir adressé une lettre au Premier ministre pour dénoncer cette situation. Il s’agit d’une organisation qui regroupe un réseau des grandes entreprises et des administrations françaises. Elle a tiré la sonnette d’alarme face à la multiplication des attaques. Ce réseau a dévoilé la réalité des pertes d’exploitations des centaines d’entreprises qui ont été attaquées par les cybercriminels. Il a aussi insisté sur la menace que représente cette situation pour l’économie française. Cette organisation demande alors plus de réactivité, surtout de la part de la communauté internationale.
