La digitalisation accélérée qui a été menée durant la crise sanitaire a accentué considérablement la vulnérabilité des entreprises selon des études réalisées récemment. En effet, même si la majorité des entreprises françaises semblent résistantes vis-à-vis des cybermenaces, elles nécessitent beaucoup d’efforts pour atténuer l’exposition aux risques. Tout comprendre.
Entreprises françaises : un manque de précautions exposant aux risques d’attaques
Pour quasiment toutes les entreprises dans le monde, la crise sanitaire a généré un processus d’accélération de la transformation numérique. Menée dans l’urgence, cette digitalisation expose les entreprises à des risques accrus aux cyberattaques. En effet, les précautions et les garde-fous habituels ont été considérablement négligés.
Pour le cas de la France, une étude réalisée a pu révéler que les entreprises n’ont pas été épargnées par les ruptures de service imprévues dues à la crise sanitaire. Il faut noter que 82 % d’entre elles ont connu cette interruption au cours de l’année écoulée. En revanche, elles semblent résilientes face aux menaces de cyberattaques. Autrement dit, ces entreprises françaises ont connu moins d’incidents que celles des autres pays en ce qui concerne les attaques par rançongiciels, les problèmes de réseaux et data centers ou encore les pannes des services cloud.
Pour anticiper les risques d’attaques informatiques dans ces établissements, les organisations françaises doivent adresser des appuis pour accompagner cette marche forcée et accélérée vers le cloud.
La résilience et reprise après la crise sanitaire : les enjeux privilégiés
Pour la plupart des entreprises françaises qui sont interrogées sur les lacunes à combler dans la stratégie technologique après la pandémie, le basculement rapide vers la technologie cloud passe en priorité. La mise en place d’une sécurité IT vient en seconde place. Autrement dit, les décideurs français privilégient les enjeux de résilience et de reprise après les incidents économiques générés par la pandémie.
Toujours selon l’étude, plus de la moitié des entreprises françaises interrogées ont affirmé avoir ajouté plus de cinq services Clouds à leurs portefeuilles. Ce processus vise à rattraper les retards par rapport aux autres pays. À part cela, pour l’année à venir, certaines entreprises envisagent d’intégrer plus de la moitié de leurs applications, leurs infrastructures ainsi que leurs données dans le cloud, qu’il soit public ou privé.
Des enjeux qui s’éteindront une année de plus
Il faut noter que la plupart des décideurs français estiment que la reprise après la pandémie ne pourra être vraiment résolue qu’en fin 2021. Selon eux, 24 équivalents temps pleins de travail sont indispensables pour réussir à répondre efficacement à ces enjeux. Aussi, un investissement d’environ 2,88 millions de dollars est nécessaire.
En outre, le shadow IT et le dark date prennent place. La visibilité sur les services cloud est encore un problème à traiter. Selon l’étude, seuls 67 % des personnes interrogées ont pu dire exactement le nombre de services cloud que leur entreprise utilise. Mis à part cela, seulement 66 % des informations conservées par les entreprises françaises sont classées et taguées. Cela implique qu’il existe une partie de dark data qui échappe aux politiques de conservation, d’archivage et de gouvernance.