Selon une étude réalisée par Cisco, équipementier en télécoms, le comportement en ligne des salariés serait une source de risque pour les entreprises.

Comportement des employés en ligne : un risque pour les entreprises ?

Selon une étude réalisée par Cisco, équipementier en télécoms, le comportement en ligne des salariés serait une source de risque pour les entreprises. La sécurité des données pourrait en effet être remise en cause.

 

Comportement des salariés : maillon faible de la cybersécurité

4 Français sur 10 ne se sentent pas concernés par les dispositifs de sécurité mis en place par leur entreprise. Ils savent cependant que leurs agissements constituent une menace pour la confidentialité des données sensibles au même titre que l’hacktivisme ou la cybercriminalité. Ces deux menaces sont d’ailleurs considérées comme particulièrement dangereuses par respectivement 57 % et 46 % d’entre eux. Interrogés dans le cadre d’une étude sur la sécurité des données en entreprise, les salariés français estiment que consulter des comptes bancaires en ligne ou effectuer des achats en ligne est un facteur de risques.

Cisco révèle ainsi que le comportement des salariés est le maillon faible de la cybersécurité en milieu professionnel. Pour autant, il tient à souligner que ces agissements se font plus par ignorance et manque d’intérêt que par volonté intentionnelle de nuire aux entreprises. La plupart des employés font d’ailleurs preuve de désintérêt face aux menaces susceptibles de survenir chaque jour. Ils s’attendent en effet surtout à ce que les dispositifs de sécurité mis en place suffisent à les mettre à l’abri des cybermenaces. D’après l’étude, cette insouciance constitue pourtant une source de risque sans cesse croissante et une porte ouverte au piratage informatique.

 La sécurité des données pourrait en effet être remise en cause.

Méconnaissance des risques

Si les salariés français sont peu attentifs à la sécurité de leurs entreprises, c’est surtout parce qu’ils n’ont pas réellement idée de l’ampleur des risques. Plus de 80 % des personnes interrogées révèlent d’ailleurs n’avoir pas eu connaissance des diverses failles survenues au cours des derniers mois. La faille Heartbleed découverte en mars est par exemple méconnue. Or, seuls 61 % de leurs voisins outre-Rhin et 42 % de ceux outre-Manche ne sont pas au courant. L’étude révèle d’autre part que plus de 40 % des employés en France rencontrent des difficultés à prendre part aux politiques de sécurité de leur employeur. Une personne sur 20 refuse tout simplement de s’y soumettre. Il semble ainsi que les entreprises françaises soient particulièrement exposées aux cybermenaces. Pour l’instant, aucune mesure visant à résoudre le problème n’a encore été dévoilée.

Il est cependant important que des dispositions soient prises pour empêcher la violation des données confidentielles. Depuis le début de l’année, les frais engendrés par le piratage informatique se sont en effet élevés à 5,4 millions de dollars rien qu’aux États-Unis. Des entreprises d’envergure internationale comme Dropbox et Apple avec son iCloud ont même été touchées : on se rappelle d’ailleurs des fuites de photos de stars dénudées qui se sont produites il y a quelques semaines. En France, les dégâts seraient certainement moindres, mais il existe toujours un risque d’égarer des données confidentielles au profit de la concurrence. La sensibilisation peut être une solution efficace, cependant il appartient surtout aux salariés de prendre conscience de ces risques et modifier leurs comportements en entreprise.