Cyber-califat : où en sont ces hackers de Daech aujourd’hui ?

Les pirates informatiques ne cessent de faire exploit et se servent d’Internet pour arriver à leur fin. Au début, Daech l’utilisait comme moyen de communication et de recrutement. A partir de l’année 2013, cette organisation terroriste se sert d’un « cyber-califat » pour terroriser le monde informatique. Voilà un groupe de hackers devenu menaçant aujourd’hui.

Cyber-califat où en sont ces hackers de Daech aujourd’hui

Impossible pour l’instant de freiner Daech

Le« cyber-califat » regroupe des hackers assez doués, mais qui heureusement n’arrivent pas à bien s’organiser pour réaliser des piratages d’envergure. Parmi eux, des djihadistes actifs ou encore des mercenaires payés pour des missions sur les marchés noirs d’Internet. Ils étaient devenus célèbres après avoir réussi à sécuriser les canaux de communication en ligne de Daech. Les services de renseignements occidentaux ont tout fait pour censurer les moteurs de recherche et les réseaux sociaux. Cependant, les vagues de propagandes djihadistes ne cessent de poursuivre leur rythme de propagation. Le directeur du FBI, a reconnu sur CNN qu’il est encore difficile de freiner Daech pour le moment. L’une des plus importantes attaques en ligne réalisées par ces Djihadistes est le « defacing » qui consiste à modifier la page d’accueil d’un site. Outre les petits coups de communication, ces types d’opérations n’ont presque aucun impact, rassure le FBI. L’exploit du « cyber-califat » reste pour l’instant le piratage des réseaux sociaux du département de la défense américaine tels que Youtube, tweeter ou encore Facebook.

Une liste des personnes menacées de mort

La situation se complique actuellement, car les djihadistes essaient de piller des données sensibles. Il s’agit de données personnelles, coordonnées ou identités de citoyens occidentaux. Sur la liste, on retrouve bon nombre de militaires engagés dans l’affaire en Syrie. Au total, près de 8300 individus de tous pays sont identifiés par ces djihadistes qui cherchent à les assassiner. 3600 personnes ont été encore ajoutées, celles qualifiées comme «… citoyens new-yorkais les plus importants à tuer ». Parmi ceux-ci se trouvent des enseignants, des sportifs, des artistes, mais surtout des agents du FBI. Les malfaiteurs ont à leurs dispositions toutes les informations détaillées, dont les adresses, noms, numéro de téléphone, et mêmes des  photos. A noter que les journalistes et les dessinateurs de Charlie Hebdo font aussi partie de la liste noire. Les djihadistes ont fait appel à un pirate kosovar de 20ans, appelé Th3Dir3ctorY, qui a été arrêté en Malaisie fin 2015. Contre un paiement plus substantiel, il s’est infiltré dans un ordinateur d’une société de sous-traitance appartenant à l’armée américaine pour y piller cette liste.

La menace du « cyber-califat »

Son commanditaire est un hacker britannique nommé Junaid Hussain. Il est passé de la criminalité en ligne au djihadisme, lorsqu’il a fait son entrée à Syrie en 2013. C’est là qu’il a fondé le « cyber-califat » et a coordonné la guerre en ligne de Daech. C’est d’ailleurs lui qui a publié sur twitter la liste des militaires américains, avec des menaces. Cependant, les Américains ont réussi, peu après, à le géo-localiser grâce à un-mail envoyé pour le piéger. Fin Aout 2015, un drone américain l’a abattu. Cette mort de Junaid Hussain, en 2015, semble freiner le développement du « cyber-califat ». Mais depuis avril 2016, leur communication s’est centralisée. Ce qui représente une réelle menace, car même sans pirate de talent, des djihadistes bien coordonnés seront capables de saturer des services stratégiques … Néanmoins, le « cyber-califat » n’est pas encore en mesure de développer des logiciels malveillants d’envergure.