Facebook : un commerce de données personnelles

Alors que le fondateur et PDG de Facebook, Mark Zuckerberg ait clamé haut et fort devant les élus du Congrès américain que les utilisateurs ont le contrôle absolu des informations qu’ils publient sur la plateforme, il semblerait qu’il n’en est rien. S’abritant sous des mesures de sécurité qui sont censées protéger ces données, le fondateur de Facebook s’est bien gardé de nous faire part de détails importants.

L’insécurité des données, un problème récurrent

La sécurité des données personnelles des utilisateurs ne fait apparemment pas partie des priorités de Facebook. Souvenez-vous en mai 2018, lorsqu’une nouvelle règlementation générale sur la protection des données personnelles est entrée en vigueur en Europe. Ce document prévoyait en effet, des mesures devant être prises par les réseaux sociaux pour les collectes, l’exploitation et la protection des données des utilisateurs. Lorsqu’on a examiné chaque plateforme, on a constaté que Facebook commettait plusieurs infractions à cette règlementation dans les clauses les plus importantes. Il a été accusé pour les collectes d’informations concernant l’orientation politique religieuse et sexuelle des utilisateurs, mais également de ne pas mobiliser assez de moyens pour en assurer la sécurité. Et comme nombre d’utilisateurs européens ont subi des piratages à cause de ce laxisme, Facebook a fait l’objet d’action en justice.

Plus qu’un défaut de sécurité, une volonté de divulguer les données

Il semblerait que Facebook soit toujours en proie à des scandales. Mais cette fois, il ne s’agit plus de défaut de mesures de sécurité. Bien plus grave que cela, il fournirait maintenant des informations personnelles à des entreprises partenaires. L’affaire a été dévoilée après une longue enquête menée par les journalistes du New York Times. De ce qui a été rapporté, le réseau social met à disposition d’entreprises partenaires des données confidentielles. Et cette opération dure depuis des années. En pratique, Facebook traite avec des sociétés plus ou moins proches comme les start-up de la siliconevalley, des marchands de divertissement, des fabricants de voitures ou même des médias. Il leur fournit alors des informations telles que les adresses emails, et même les messages privés. Même si la plupart de ces entreprises nient en avoir eu possession, les preuves de leur usage sont biens là.

Un partage de données soi-disant justifiées

Pour se défendre, Facebook a évoqué l’argument de l’extension d’activité. Selon lui, les entreprises partenaires qui ajoutent des prestations font de ce fait partie intégrante de son système, ce qui justifierait leur accès aux données personnelles.

D’autre part, il y a un argument selon lequel les informations reçues par ces sociétés n’ont servi qu’à offrir un bon service dans le respect de règles de confidentialité définies par Facebook. En aucun cas, ces données n’ont donc été utilisées abusivement. D’autant plus que Facebook ne monnayait pas ces informations. Mais le partage de données est-il légitime pour autant ? Depuis sa création Facebook a su se développer de manière fulgurante et acquérir des millions de données confidentielles qui ont été profitables à ces entreprises.