Sept nations européennes œuvrent ensemble afin de mettre en place un drone terrestre

Vendredi dernier, sept nations de l’Europe se sont concertées afin de mettre en place un « système autonome terrestre modulaire ». Elles sollicitent le financement de l’Union européenne pour la réalisation de leur plan.

Un drone terrestre pour assurer la sécurité des armées

Depuis plus de 18 mois, sept pays, dont la France, la Finlande, l’Allemagne, La Lettonie, l’Espagne, la Belgique et l’Estonie, ne cessent de trouver un terrain d’entente. Il s’agit d’établir un nouveau système permettant de sécuriser davantage l’univers de l’armée et de la défense. Par rapport à ce projet, ces pays ambitionnent la création de drones terrestres dédiés à la sécurisation militaire de leurs régions. La présentation du projet devra se dérouler au plus tard le 20 septembre afin de tirer parti d’un placement dont le montant s’élève à 30 millions d’Euros, par l’EDIDP. À noter que la concrétisation de l’étude ne se fonde pas uniquement sur la subvention venant de ce Programme européen de la défense. Les pays bénéficiaires apporteront également leurs propres participations financières.

L’EDIDP a octroyé un fonds s’élevant à plus de 240 millions d’Euros en 2019 afin de soutenir le projet MUGS. En 2020, cet organisme donnera le relais au Fonds européen de défense qui dispose déjà d’une somme exorbitante de 13Md Euros, utilisable de 2021 à 2027. Le programme MUGS figure parmi les projets ayant fait, l’objet d’approbation par l’Union Européenne en 2018.

Unités de manœuvre, sécurisation des liaisons de données

Les sept États qui se sont mis d’accord pour la réalisation de ce nouveau système se focaliseront sur la création de réseau intégré de senseurs et surtout de cyberdéfense. Ceci autorisera une optimisation des capacités de transport des unités et de manœuvre. Le drone terrestre permettra de diminuer considérablement la charge du soldat. En plus, grâce à cet outil, il sera plus facile de créer d’autres installations, comme le drone aérien filaire. Le projet aidera également à mieux sécuriser les liaisons de données. De cette façon, il ne sera plus difficile d’organiser des missions complexes conduisant à une meilleure navigation semi-indépendante ou indépendante en totalité. La publication du premier prototype est prévue pour 2021.

Les programmes semblent plutôt serrés. D’après des sources, d’autres industriels viendront grossir le rang des participants. Le drone Themis du géant estonien Milrem Robotics sera considéré comme modèle. Cet exemple est exploité par l’établissement mère. Milrem LCM appartient au Finlandais Patria alors que l’agence Milrem SIA apporte sa contribution en faveur de l’armée lettonne. Le drone lettonien reçoit finalement l’agrément de la Défense estonienne et possède le titre de Modular Unmanned Ground System. Pour le cas de la France, la BITD veut collaborer avec des sociétés en mesure de présenter une solution plus sérieuse ou tout au moins, à apporter des techniques novatrices. Il s’agit notamment de Sera Ingénierie et de Shark Robotics. Leur aide serait la bienvenue. De même, les règles imposées par la CSP autorisent le recours à des crédits supplémentaires — avec un taux ne dépassant pas 10 % — aux intervenants venant des PME européennes.