BYOD, encore difficile pour les plus modestes

L’application du BYOD pose encore de nombreux problèmes aussi bien dans les entreprises que dans l’univers scolaire. Même si le concept vise surtout à démocratiser les terminaux mobiles, la réalité semble affirmer le contraire. En effet, les écarts majeurs entre les niveaux financiers des individus risquent de freiner son développement dans ces milieux.

 

Les problèmes au niveau des entreprises

 

Pour contourner le problème, les entreprises peuvent bien mettre en place une solution hybride combinant BYOD et fourniture d’un appareil aux salariés. Il est aussi possible de proposer du CYOD ou Choose Your Own Device, mais dans ce cas il ne s’agit pas du BYOD.

 

Dans le monde du travail, l’adoption « à la lettre » du BYOD risque fort de discriminer voire exclure des employés. En 2015, certains chefs d’entreprises en Côte d’Ivoire imposent à ses employés l’utilisation de leurs ordinateurs personnels pour travailler. Ils ont abusé du système et ont été montrés du doigt par leurs collaborateurs.

 

Il est clair que personne n’est contre l’idée d’utiliser un appareil high-tech pour accomplir ses tâches professionnelles. Cependant, le manque d’investissement qui en va encore creuser les différences considérables entre les individus.  Un employé peut utiliser un appareil 10 fois plus cher qu’un autre salarié qui travaille dans la même entreprise. Ainsi les Directeurs des systèmes d’informations ou DSI  devront faire face à ces écarts.

 

Le cas des établissements scolaires

 

De nombreux établissements scolaires dans le monde rencontrent également ce problème. Pour preuve, le gouvernement australien vient de tirer la sonnette d’alarme sur les différents cas de parents contraints de souscrire à un prêt pour acquérir un ordinateur portable pour leurs enfants. En effet, tous les établissements scolaires locaux du pays adoptent le BYOD depuis des années.

 

Conséquences, les familles avec un niveau de vie modeste ne peuvent pas en tirer profit sans un système d’aide. Donc, toutes les mères, riches ou pauvres, doivent acheter trois ou quatre portables pour ses enfants et elles se posent encore des questions sur l’efficacité du BYOD.  De plus, les familles moins informées font hâtivement des sacrifices.

 

Les solutions possibles

 

Pour prévenir ce type de problème, une association d’enseignants en Australie appelle son gouvernement à trouver une ou des solutions. Elle demande à l’autorité en place d’organiser un fonds spécial pour qu’un étudiant ne subisse pas le BYOD imposé par les établissements. Selon eux, l’État devrait payer la technologie et qu’il n’y ait aucune discrimination entre l’enfant issue d’une famille aisée et celui appartenant à une communauté pauvre.

 

Voilà une proposition valable pour les entreprises, surtout pour les PME où les salaires sont généralement faibles. Imposer le BYOD à ces types d’employés reste une problématique. Il est plus facile d’adopter de nouveau le plan qui consiste à équiper chaque employé d’un appareil payé par la société. Par ailleurs, les chefs d’entreprise peuvent également adopter le BYOD avec un système de bonus permettant de rembourser les employés. Cependant, l’application d’une telle solution supprimerait tout l’avantage financier du BYOD.