Messagerie au sein des administrations, quelle sécurisation devant les risques de cyberattaque ?

Les technologies de l’information et de la communication facilitent énormément les tâches des entreprises. Toutefois, elles peuvent causer des problèmes si leur gestion présente des failles. 

En rapport à de tels soucis, en 2016, le chef d’État sénégalais, MackySALL, avait ordonné l’arrêt de l’utilisation de toute messagerie dont les serveurs sont installés hors du pays. Les enseignes parmi les plus puissantes telles qu’Apple et Google ont depuis toujours collaboré avec la NSA. De telles relations ont permis au FBI et à la NSA d’accéder plus aisément aux systèmes informatiques des firmes renommées mondialement en matière d’Internet. Ces dernières incluent entre autres AOL, Skype et Facebook. Il s’agit en quelque sorte d’espionner les messageries circulant au sein de ces opérateurs. Afin de remédier à une telle situation, il s’avère nécessaire de fuir l’emploi de messageries sans frais. Une telle mesure permettra de diminuer considérablement les risques d’attaques et de piratages au niveau des systèmes informatiques.

Et la messagerie gouvernementale alors ?

Le Président de la République sénégalaise, Macky SALL, invite les utilisateurs de messagerie au niveau des administrations à se fier aux services de l’ADIE ou Agence de l’Informatique de l’État. Néanmoins, les personnels au niveau de ces structures ont suivi ces instructions seulement durant une courte période. En effet, peu de temps après une telle incitation, ils ont repris l’utilisation de messageries personnelles sans frais, telles qu’Hotmail et Gmail.

De telles négligences seraient liées à un certain nombre de facteurs. L’on mentionnera à titre d’exemples les obstacles techniques, dont l’indisponibilité du système. Un fonctionnaire qui a émis son avis via Socialnetlink affirme que ceci ne fera que retarder davantage le travail, alors que l’État cherche à en finir avec les lenteurs administratives en ayant recours à la numérisation.

Qu’en est-il de l’ADIE ?

Au vu de nos analyses, nous avons pu déduire deux points essentiels. Le premier se rapporte aux actions du Président de la République. Il n’a pas instauré de moyens techniques permettant la réalisation de ses notifications. Le second quant à lui est noté au niveau de l’ADIE qui s’est montré négligent. Cette Agence nationale a été mise en place afin d’offrir un système d’information crédible autorisant un meilleur suivi des missions du gouvernement. Cependant, des agents travaillant au sein des ministères affirment l’instabilité de la messagerie. Pour certains fonctionnaires, la confidentialité des informations ne devrait poser aucun problème sur l’utilisation de la messagerie. Les agents de l’État ne devraient pas avoir à cacher quoi que ce soit dans leurs correspondances. Cela dit, la surveillance par l’État leur paraît insupportable. Un tel contrôle effectué par la NSA constituerait une véritable gêne.

Après avoir obtenu de telles informations émanant des fonctionnaires, nous nous sommes efforcés d’écouter la version de l’ADIE. Cependant, nous n’avons pu recueillir aucune information, car l’Agence affiche un certain mutisme. La situation nous a conduits à nous interroger sur certains points. Est-ce que la messagerie a été réellement mise en place au niveau de toutes les administrations publiques, ou seulement dans quelques-unes d’entre elles ? Est-ce que des stratégies ont été instaurées afin d’inviter les fonctionnaires à s’en servir ? Etc.