Comment les hackers combinent-ils l’ingénierie sociale, le phishing et les deepfakes lors de cyberattaques

Comment les hackers combinent-ils l’ingénierie sociale, le phishing et les deepfakes lors de cyberattaques ?

Sur Internet, les menaces évoluent au rythme des innovations technologiques. Parmi celles qui inquiètent grandement, il y a l’ingénierie sociale, le phishing et les deepfakes. Ces derniers se distinguent par leur capacité à usurper l’identité et à tromper la vigilance des internautes. Ces trois techniques, lorsqu’elles sont combinées, sont des outils redoutables de cyberattaques qui peuvent déjouer les dispositifs de sécurité les plus robustes. De plus, leurs conséquences peuvent dépasser l’entendement. L’efficacité de leur association réside dans la sophistication de leurs attaques, rendant la prévention et la détection particulièrement ardues.

L’ingénierie sociale

L’ingénierie sociale n’est pas un concept nouveau, elle trouve ses racines dans l’art ancien de la manipulation. Elle est l’arme de prédilection des cybercriminels cherchant à obtenir, de manière frauduleuse, des informations sensibles. La ruse et la persuasion sont leurs outils favoris, et leurs terrains privilégiés sont essentiellement les réseaux sociaux et les plateformes professionnelles. En incarnant des identités fictives ou usurpées, les hackers parviennent à extorquer des mots de passe, des numéros de carte bancaire ou tout autre donnée à même de leur ouvrir les portes de systèmes protégés. L’humain, qui est souvent considéré comme un maillon faible, est au cœur de cette technique.

Le phishing

Le phishing ou hameçonnage se positionne comme l’une des attaques informatiques les plus courantes. Souvent, il profite de l’incrédulité et de l’ignorance des concernés pour accéder à des informations confidentielles via des courriels, des SMS ou des messages instantanés masqués sous des apparences légitimes. L’usurpation d’identité de banques ou de grandes enseignes commerciales n’est pas rare, et les avertissements alarmistes incitant à l’action immédiate sont leur principale arme. Chaque clic sur un lien frauduleux, chaque ouverture de pièce jointe malveillante est ainsi une potentielle victoire pour les cybercriminels, une brèche pour accéder aux données numériques des victimes. Les e-mails de phishing sont d’une ressemblance troublante avec les communications officielles, et c’est dans cette capacité à tromper l’œil non averti que réside le danger.

Hackers

Les deepfakes

L’avènement des deepfakes est le reflet des progrès fulgurants de l’intelligence artificielle. En effet, cette technologie permet de concevoir des vidéos ou des enregistrements audio très réalistes pour tromper facilement les victimes. Dans ces créations numériques, des individus apparaissent en train de dire ou de faire des choses qui n’ont jamais eu lieu. Les cybercriminels exploitent les deepfakes pour élaborer des vidéos ou des audios qui semblent émaner de sources légitimes, comme un politicien de renom ou un chef d’entreprise influent. L’illusion est souvent très réussie au point qu’elle peut tromper facilement la victime potentielle. Ce qui met en péril la réputation des personnes imitées et semant le désarroi chez ceux qui consultent ces contenus fallacieux.

Comment les hackers combinent-ils ces techniques ?

La cybercriminalité gagne du terrain grâce à l’action associée des deepfakes, de l’ingénierie sociale et du phishing. L’exemple d’un hacker usant de l’ingénierie sociale pour soutirer des informations personnelles n’est que l’amorce d’un engrenage malveillant. Avec ces informations en main, il peut, entre autres, concevoir un e-mail de phishing d’une authenticité redoutable, semblant provenir de la banque de la cible potentielle. L’astuce finale est d’intégrer un deepfake dans cet e-mail : une vidéo montrant un soi-disant représentant de la banque, demandant à la victime de fournir des informations confidentielles. C’est une mise en scène digne d’un film, sauf qu’ici, la menace est bien réelle.

Comment se protéger ?

Face à l’ingéniosité pratiquement sans bornes des cybercriminels, la vigilance est de mise. Voici quelques précautions élémentaires à prendre :

  • méfiez-vous des e-mails ou messages d’expéditeurs inconnus ou suspects ;
  • évitez de cliquer sur des liens ou de télécharger des pièces jointes dans des courriers électroniques ou des messages douteux ;
  • soyez réservé lorsque vous divulguez des informations personnelles sur les réseaux sociaux ;
  • l’usage d’un logiciel de sécurité antivirus et anti-phishing est fortement recommandé.

L’ingénierie sociale, le phishing et les deepfakes incarnent l’évolution des cyberattaques. Elles sont considérées comme une menace polymorphe en constante mutation. L’importance de comprendre ces techniques et d’adopter des mesures de protection comme un anti-malware est donc cruciale.