Dans son rapport annuel, la Délégation parlementaire au renseignement révèle que les entreprises françaises ne sont pas à l'abri des risques d'espionnage. La plupart n'ont même pas conscience du danger.

Les entreprises françaises ne sont pas à l’abri de l’espionnage

Dans son rapport annuel, la Délégation parlementaire au renseignement révèle que les entreprises françaises ne sont pas à l’abri des risques d’espionnage. La plupart n’ont même pas conscience du danger.

La Délégation parlementaire au renseignement composée de députés et de sénateurs a récemment rendu son rapport annuel. On apprend que le nombre de cas d'espionnage économique connaîtrait une hausse inquiétante en France.

L’espionnage économique progresse de manière inquiétante

La Délégation parlementaire au renseignement composée de députés et de sénateurs a récemment rendu son rapport annuel. On apprend que le nombre de cas d’espionnage économique connaîtrait une hausse inquiétante en France. Les attaques informatiques, vols d’ordinateurs et raids capitalistiques sont en effet de plus en plus nombreux. Pourtant, les entreprises françaises ne sont pas encore préparées à ce genre de situation et la plupart n’ont même pas conscience des risques auxquelles elles sont exposées. Parmi les entités pointées du doigt par le rapport, les PME sont présentées comme celles étant le plus souvent victimes d’attaques et dont les dispositifs de sécurité sont les plus faibles, voire inexistants.

Pour étayer ses propos, le président de la Délégation parlementaire au renseignement Jean-Jacques Urvoas prend l’exemple du domaine de la santé. Le secteur est particulièrement vulnérable pour différentes raisons. D’un côté parce que les entreprises oeuvrant dans le secteur sont très petites et d’un autre, parce qu’il s’agit dans la plupart des cas de laboratoires travaillant sur une idée ou une molécule. Ce genre d’informations suscite le plus souvent l’intérêt d’autres économies qui sont prêtes à tout pour se les approprier. Or, les laboratoires ne sont pas encore réellement sensibles aux risques. L’éventualité qu’elles soient victimes d’espionnage est donc très importante et il est tout à fait possible qu’elles soient attaquées sans qu’elles s’en rendent compte.

Les attaques informatiques, vols d'ordinateurs et raids capitalistiques sont en effet de plus en plus nombreux.

Le rapport fustige Edward Snowden, l’ancien employé de la NSA

Le rapport de la Délégation parlementaire au renseignement revient également sur l’affaire Edward Snowden. Ce dernier a été le premier à révéler la croissance galopante de l’espionnage économique. Sans ses révélations, il aurait été difficile de croire que les États-Unis investissaient d’importants moyens pour espionner l’Europe. C’est d’ailleurs l’intensité des dispositifs mis en place par les Américains qui montrent à quel point les risques sont bien réels et qu’il est nécessaire de prendre des mesures. Jean-Jacques Urvoas tient néanmoins à souligner que les actions entreprises par Edward Snowden ont vite montré leurs limites. Lorsqu’il a fait ses révélations, l’ancien employé de l’Agence nationale de la sécurité prétendait défendre les libertés individuelles.

Or, en agissant de la sorte, il n’a pas seulement informé l’Europe des pratiques d’espionnage américaines, il a également fourni des renseignements aux ennemis de la croissance économique, c’est-à-dire les terroristes. C’est du moins ce que pense le président de la Délégation parlementaire au renseignement. Edward Snowden a selon lui informé les terroristes des moyens à la disposition des grandes puissances pour les surveiller. Même si l’homme pensait bien faire, il a provoqué une autre situation qui risque d’avoir des répercussions encore plus dangereuses à l’avenir. Il ne serait donc qu’un idiot utile, toujours selon les propos de Jean-Jacques Urvoas, et n’aurait donc rien d’un avertisseur. Les autres membres du parti socialiste n’ont pour l’instant pas encore réagi à ses propos.