Les entreprises n’optimisent pas le coût du Cloud Computing

Ces dernières années, les entreprises ont entamé des procédures d’externalisation de leurs données vers le Cloud. Présentant des avantages considérables, ce dernier permet un partage facile des informations. De plus, un tel système de stockage externe vous met à l’abri des défaillances qui conduisent souvent à une perte de données. Mais le plus important est que le Cloud permet aux entreprises de faire une économie considérable, car le coût revient moins cher qu’un investissement dans un système informatique interne. Le marché du Cloud a ainsi connu un essor des plus remarquables. Entre AWS, Microsoft Azure et Google Cloud, la guerre des prix est lancée. Sauf qu’une fois que vous êtes abonnés, le coût du service ne s’avère pas plus économique que cela.

Le marché du Cloud en bonne santé

Depuis que les avantages du Cloud Computing ont été dévoilés aux entreprises, le marché du Cloud n’a cessé d’évoluer. C’est ce qu’a rapporté le rapport annuel Rightscale du gestionnaire de parcs IT Flexera sur l’état de l’art du Cloud. Sur près de 800 entreprises interrogées, plus de 94 % ont déclaré avoir recours au Cloud sous diverses formes et modèles économiques. Parmi les répondants, environ 80 % affichent une stratégie multicloud et exploitent en moyenne 3 clouds publics et 3 clouds privés. En termes de Cloud public, le fournisseur le plus prisé reste AWS, suivi par Microsoft Azure et Google Cloud Plateforme. En ce qui concerne le Cloud privé, le groupe VMware conserve sa position de leader. Dans le rapport de Flexera, il a été analysé que la majorité des entreprises interrogées engagées dans le Cloud public investissent en moyenne un million de dollars par an, une dépense qui tend à s’accroître en 2019.

Les entreprises paient plus cher qu’elles ne le devraient

Avec le déploiement de la stratégie multicloud, l’optimisation des coûts de l’externalisation devient une priorité pour les entreprises. Seulement, les dépenses liées au Cloud computing sont difficilement contrôlables. C’est pourquoi de nombreux professionnels ont été surpris de voir que le coût du service pouvait être plus important que ce qu’ils s’imaginaient. Mais bien que l’optimisation des coûts soit primordiale, nombreuses entreprises n’effectuent pas l’optimisation basique. En effet, il existe des moyens pour profiter des coûts avantageux qu’offre le Cloud. Par exemple, chez AWS, le AWS Reserved Instances offre des remises exceptionnelles pour les utilisateurs qui font une réservation de stockage sur une période de un à trois ans. Cependant, la plupart des clients d’AWS n’y ont pas recours. De même pour Microsoft qui possède la même fonctionnalité, et qui n’est utilisée que par une proportion minime de leurs clients.

Toujours selon le rapport Rightscale, les entreprises disent vouloir optimiser les coûts, mais n’en font rien, car ils sous-estiment leurs dépenses dans cette technologie. Ces entreprises déclarent n’allouer que 27 % de leur budget dans le Cloud, mais si aucune réforme n’est entreprise, cela peut augmenter jusqu’à 35 % en 2019. De plus, lorsque des complications surviennent au niveau de l’utilisation des containers, les coûts peuvent augmenter rapidement.

Aussi, pour optimiser le coût des services, les entreprises prônent pour l’automatisation de la gouvernance du Cloud et la mise en place d’un meilleur rapport financier sur les dépenses dans ce service. Seulement l’optimisation passe aussi par divers contrôles qu’il faut effectuer sans plus attendre. Tout d’abord, il est important de mesurer l’utilisation et le dimensionnement des instances. Pour d’autres, l’automatisation de l’arrêt des workloads temporaire permettrait de faire de l’économie. Mais il est aussi possible de déplacer ces workloads vers des régions moins chères du Cloud. Si l’entreprise utilise un modèle multicloud, l’intégration peut également constituer un coût supplémentaire qu’il va falloir considérer.