Même si le cloud computing continue de séduire les PME et les grandes structures, il reste un choix douteux pour certains. Ces derniers ont tout lieu de penser ainsi jusqu’au moment où le Cloud offre plus de transparence en termes de qualité de service. Aujourd’hui il existe des outils indépendants permettant aux clients de contrôler en temps réel la performance de leur Cloud.
Peut-on faire confiance à Cloud de nos jours ?
Jusqu’ici, le cloud computing n’est pas encore à sa phase de vulgarisation. La méfiance des clients vis-à-vis de leur fournisseur en est la principale raison. Que l’on veuille ou non, aujourd’hui, 73 % des entreprises affirme n’avoir aucune confiance en leur fournisseur Cloud. La raison ? Ils craignent que ces derniers ne maîtrisent pas entièrement la technologie. Lorsqu’un problème survient, les clients sont toujours les derniers à le savoir. Pourtant, cela a un impact sur la performance de leur entreprise. La visibilité limitée de l’infrastructure Cloud a aussi favorisé la méfiance des clients. Tant que ces questions ne sont pas encore résolues, l’entrée du Cloud sera toujours considérée comme forcée.
Pour pallier ces problèmes, la meilleure solution consiste à équilibrer le rapport de force entre client et fournisseur. Il faudra que les deux parties établissent un contrat de service indiquant leurs obligations respectives, en mettant en place un Service Level Agreement. Le contrat en question devrait aussi statuer sur les cas de défaillance, sur les dommages indirects et directs et inclure des clauses de sortie. Bien sûr, cette mesure ne résoudra pas tous les problèmes. Pour instaurer un climat de confiance favorable, il faudra travailler davantage sur la question de visibilité de performance réelle du service Cloud.
Une technologie de contrôle de performance pour créer un climat de confiance
Pour les clients, il est impossible de faire confiance sans transparence. Mais ce n’est pas chose facile puisqu’il faudra d’abord mettre en place les indicateurs permettant d’avoir une idée sur la qualité de service de son fournisseur. Ceci requiert un effort considérable. Il devra faire l’objet d’un investissement de 80 millions de dollars étalé sur 3 ans. Bien que la transparence puisse être vitale pour les entreprises, 90 % des DSI affirment n’avoir reçu aucune remontée de leur client sur ce sujet. Et 50 % des problèmes qu’ils rencontrent ne sont pas signalés. Pourtant, notons que l’absence d’un système de contrôle peut inciter les fournisseurs à abuser de la situation.
En attendant 2019, il existe aujourd’hui des outils indépendants permettant aux utilisateurs de diagnostiquer la qualité de leur Cloud. Utilisé comme élément probant, ceci favorisera le dialogue entre fournisseur et client, surtout en cas de non-respect du contrat par l’une des deux parties, ou si les performances promises ne sont pas atteintes. Il facilitera également le travail des tribunaux si l’affaire est portée devant la justice.
Il faut avouer qu’à l’heure actuelle la performance réelle du cloud computing reste un secret bien gardé par les fournisseurs. Toutefois, en 2020, on espère que ceci ne fera plus l’objet d’une revendication clientèle. Le KPI ou Key Performance Indicator va apporter plus de transparence dans le secteur du Cloud. Ceci va définir les objectifs à respecter, en termes de qualité, et de coûts. Il ne faut pas considérer le KPI comme un outil de contrainte, mais plutôt comme un élément permettant de satisfaire les exigences de ses clients.